Tomatofifou en train de présenter ses tomates lors de l'Étonnant Festin 2019

Balade au fil des assos

L’Étonnant Festin, pour moi c’est une carte postale. Une foutue carte postale sacrément bruyante et vivante ! Il s’y étale tout un pan de la vie associative de Clermont-Ferrand et de la région. Une vie que je connais somme toute assez peu. 

Tomatofifou en train de présenter ses tomates lors de l'Étonnant Festin 2019

Alors, hop ! Tel le ramoneur dans le film Marry Poppins, j’y saute à pieds joints. Immédiatement, trois devantures m’accueillent chaleureusement. Le Grin, le Flax, LieU’topie. Trois lieux, trois cafés, trois concepts différents. On y lit, on y débat, on y coud, il y en a pour tous les goûts. Sur ma droite, une conversation dans une langue qui m’est étrangère attire mon attention. Me voici alpagué par un groupe hétéroclite devisant joyeusement : les Rencontres et Cultures Arméniennes et lInstitut d’Estudis Occitans m’invitent à découvrir d’autres façons de percevoir le monde. Enrichi de toutes ces découvertes, je reprends mon périple. En chemin, j’ai la joie de remarquer que jeunes et enfants sont aussi de la fête. Les plus petits stimulent leur créativité auprès du centre d’initiation artistique Mille Formes pendant que des étudiants écoutent, captivés, des membres des Jeunes Européens Auvergne leur parler politique.

Tout cela est bien réjouissant, mais je commence à avoir faim. Pendant qu’Anis Étoilé et le CRESNA m’enseignent les bases d’une alimentation saine et durable, l’association Du Terter au Terroir m’entraîne vers la banlieue pour y goûter des plats mitonnés par les jeunes des quartiers. Grâce à Raboule, je peux me régaler avec la satisfaction de ne produire aucun déchet de vaisselle.

Une question cependant me taraude : d’où viennent les produits dont je viens de me nourrir ? On me présente alors un groupe d’auvergnats déterminés à sauvegarder un patrimoine vivant en voie d’extinction. La Ferrandaise se bat pour la survie d’une race de bovins locale, pendant que Grainaille et Tomatofifou ravivent des semences d’un autre temps. Ils me parlent aussi de Terre de lien et de la Ferme de Sarliève, qui accompagnent de futurs paysans à trouver un terrain, et les aident à repenser leurs modes de production. Le soir arrive, il est temps pour moi d’aller découvrir les expositions, musiques et spectacles proposés par Arts en balade et Bazar, le tout sur une place réaménagée par Nogozone et ses artistes. 

Quelle journée ! Un instant, je me demande si tout cela restera gravé dans ma mémoire. Heureusement, Carnets de Voyages et les Urbans Sketchers sauront immortaliser l’évènement de leurs textes et de leurs croquis – sans oublier le Solide Almanach Nourricier de l’Étonnant Festin, qui m’aidera à tenir jusqu’à l’an prochain.

De cette plongée, je sors avec un grand sourire, rassuré de savoir que tout autour de moi une foule de gens s’engage à rendre ce monde vivant.

Article écrit par Moïse Grelier